L’assurance vie est un produit indispensable, mais qui est très souvent mal compris par les Français. Peut-être que vous avez déjà un certain nombre d’idées arrêtées au sujet de l’assurance vie, mais nous vous présenterons dans cet article tout ce que vous devez savoir sur son fonctionnement. Ainsi, vous saurez si vous avez les bonnes informations ou pas. C’est le moment pour les personnes qui se demandent s’il faut y placer leur argent, d’avoir toutes les informations afin de se décider de se lancer ou non. Cet article a pour objectif de vous présenter ce qu’est réellement l’assurance vie sous tous les angles possibles.
Le fonctionnement de l’assurance vie
Présentation de l’assurance vie
L’objectif d’une assurance est de se prémunir d’un quelconque risque. L’assurance auto par exemple sert à couvrir les frais relatifs à des accidents de route. L’assurance décès quant à elle sert à reverser une somme d’argent à une personne souhaitée après son décès. Sachez que l’assurance vie fonctionne différemment. L’assurance vie est un contrat d’épargne dans lequel les versements et les intérêts produits constituent un capital. S’il est toujours en vie, l’assuré percevra ce capital épargné. Si l’assuré décède, ce capital sera transmis à une personne préalablement définie comme bénéficiaire.
Vous pouvez établir les contrats d’assurance via des compagnies d’assurance ou via des filiales d’assurances des banques. Des associations d’épargnants (Gaipare ou AFER par exemple) ou des distributeurs agréés (conseillers en gestion de patrimoine ou courtiers) peuvent aussi commercialiser les assurances vie.
L’assurance vie est un excellent moyen de rémunérer son épargne en ne payant pas d’impôt sur les intérêts générés. C’est donc un très bon produit d’épargne avec le PEA pour les personnes qui désirent jouir de revenus financiers non imposés. Ce qui le différencie du PEA (plan d’épargne et d’action) est qu’il ne se limite pas aux actions. Il est donc plus élargi et l’on peut retrouver plusieurs propositions dans un même contrat d’assurance vie. On peut par exemple retrouver en plus des actions, des fonds euros garantie, et de l’immobilier.
Si vous avez une capacité d’épargne, votre conseiller fait donc bien de vous inciter à vous diriger vers une assurance vie. On dénombre une multitude d’assurances vie. Vous pourrez donc miser sur celle qui vous conviendra. Commencer donc par faire une petite étude de marché avant de vous lancer dans un quelconque choix d’assurance vie. En choisissant une bonne assurance vie, vous serez garanti d’accumuler plusieurs milliers d’euros.
Les contrats de l’assurance vie
On peut retrouver l’assurance vie sous deux formes.
La forme d’un contrat monosupport en euros
Le contrat monosupport en euros concerne en grande partie des produits dont les taux sont garantis. Ce contrat s’adresse principalement aux personnes ne souhaitant prendre aucun risque avec leur épargne. Il s’agit là de placements sans risque où l’assureur garantit les montants versés. Les contrats monosupport en euros représentent l’assurance vie traditionnelle. Ils sont de moins en moins proposés par rapport aux contrats multisupports plus prisés. Dans ce contrat, tous les intérêts générés viennent s’ajouter chaque année aux versements préalablement effectués. C’est ce qu’on appelle l’effet de cliquet.
La forme d’un contrat multisupport
Une assurance vie est dite multisupport lorsqu’elle peut contenir différents supports. Généralement, on trouve dans les contrats multisupports au minimum un fonds en euros représentant le contrat monosupport cité plus haut. Au niveau des autres fonds que vous pouvez retrouver, il y a certains qui se basent sur des SICAV (sociétés d’investissement à capital variable) boursières tandis que d’autres se basent sur des FCP (fonds communs de placement). On les appelle unité de compte, et ils n’ont pas de garantie du point de vue des montants. Le client reçoit un certain nombre de parts à chaque versement. Ces parts sont fonction du cours du fonds. Notons que la valeur de ces parts peut varier. Elle peut se voir aller en hausse comme aller à la baisse.
En fonction du contrat choisi, le client peut avoir une totale liberté du choix de la répartition entre les différents fonds. Il s’agit d’une gestion libre. La répartition peut également être présélectionnée ou automatisée selon un mandat de gestion. C’est ce qu’on appelle gestion sous mandat ou gestion pilotée.
En plus des fonds en euro et des fonds en UC (unité de compte), on peut également retrouver des fonds de diversification. Il s’agit d’un autre type de fonds élaboré en 2014 au niveau du code des assurances.
Les contrats multisupports sont certes plus risqués, mais ils vous permettent d’avoir une meilleure espérance de gains sur le long terme.
Vous avez donc le choix de vous lancer en gestion libre ou en gestion pilotée. De plus, il est possible de vendre des unités de compte pour se diriger vers des fonds euro (pour mieux sécuriser ses revenus) et inversement. Il est même possible de passer d’une unité de compte à l’autre. Vous constatez donc que l’assurance vie est plutôt flexible. Vous voyez certainement avec ce schéma comment il est simple d’y placer son argent et de le manipuler.
6 idées infondées sur l’assurance vie
L’assurance vie est désignée comme étant le produit d’épargne le plus aimé des Français. Or, l’on constate que beaucoup de personnes ne le connaissent pas vraiment et se font des idées infondées à son sujet. Il convient donc pour nous de vous éclaircir les idées afin de vous aider à voir les choses telles qu’elles sont.
Votre argent investi en assurance vie n’est pas bloqué
Sachez que l’argent que vous investissez en assurance vie ne se trouve pas bloquer. Mieux, il reste disponible. Vous pouvez donc faire des rachats (retraits) d’argent, partiels ou totaux lorsque vous le désirez. Ce qui va à l’encontre des rumeurs selon lesquelles il fallait attendre une échéance de 8 huit ans avant de pouvoir le faire. De plus, rien ne vous interdit de verser à nouveau une somme d’argent. Vous pouvez tout faire tant que vous restez conforme aux règles de votre contrat relatif au minimum de retrait possible et à la somme minimale à laisser sur le compte. En général, le montant minimal à laisser sur le compte avoisine quelques centaines d’euros.
Pour disposer de l’argent déposé sur son contrat, vous n’aurez qu’à contacter directement votre assureur, votre distributeur ou de le faire sur internet si votre contrat le permet. Une autre façon est de demander un prêt à son assureur. Il s’agit d’une avance. Ici, vous aurez le droit de recevoir l’argent demandé sans toutefois rompre le contrat. Le contrat continue toujours à être rémunéré dans son intégralité. Le coût de cette avance peut varier entre 0,5 et 3 % selon l’assureur que vous choisissez et vous devrez rembourser l’avance dans un délai raisonnable.
L’assurance vie est différente de l’assurance décès
Comme nous l’avions signifié plus haut, l’assurance vie est complètement différente de l’assurance décès. En effet, l’assurance décès est un produit à titre préventif, alors que l’assurance vie est avant toute autre fonction un produit d’épargne. L’assurance de décès offre donc de nombreux avantages lors de la transmission de revenus à des bénéficiaires désignés en cas de décès. Par exemple, vous n’aurez pas de frais de succession à payer pour transmettre 152.500 € à un bénéficiaire. Pour une personne qui a 3 enfants (neveux ou autres, il n’y a pas d’impôt à payer pour une somme de 456.000 €. L’assurance vie est réputée « hors succession ». Elle vous permet également de transmettre « hors droit commun » à un enfant d’un autre lit ou à un ami, etc. Notons que la clause bénéficiaire définie par un client est purement confidentielle.
Pas de plafonds de versement
Il n’y a pas de plafonds de versement au niveau de l’assurance vie. Vous pouvez décider de disposer de plusieurs assurances vie afin de diversifier les assureurs / fonds euros / unités de comptes accessibles et profiter d’une garantie de dépôt de 70.000 € part assureur.
L’assurance vie n’est pas exclusivement réservée aux personnes riches
En effet, il est tout à fait possible d’accéder à un contrat avec 100 € à l’ouverture et sans même être obligé de faire d’autres versements plus tard. Vous pouvez même ouvrir une assurance vie pour votre enfant dès sa naissance. Les assurances vie dites « haut de gamme » avec des tickets d’entrée pouvant même dépasser les 100.000 € ne constituent pas forcément les meilleures assurances vie.
L’assurance vie n’est pas intrinsèquement risquée
Sachez que tout dépend de vos différents choix d’allocations. C’est l’allocation de vos versements entre les différents supports de contrats d’assurance vie qui détermine le niveau de risque que vous prenez. Vous pouvez décider d’investir en 100% des fonds euros et dans ce cas, il y a zéro risque de perte de votre capital investi. Ceci est possible même sur une assurance vie multisupport. Par contre, vous vous exposerez à de nombreux risques si vous préférez opter pour un mandat de gestion offensif ou si vous préférez allouer vous-même en unité de compte. Ces risques sont liés à la volatilité des marchés au niveau des actions, des obligations ou de l’immobilier.
Il n’y a-t-il vraiment rien à déclarer ?
Lors d’une opération de rachat, vous ne devrez payer des impôts que sur la plus-value incluse dans votre rachat. Loin du fait que vous serez imposé à ce niveau, vous bénéficierez d’une fiscalité plus allégée et avantageuse.
Ceci dit, ce n’est que lors du retrait de votre argent de l’assurance vie que vous aurez des impôts à payer. Hormis cela, vous n’aurez rien à déclarer.
Nous avons terminé avec la première partie de notre article relatif au placement d’argent via une assurance vie. Au vu de tous les éléments évoqués plus haut, nous pouvons dire que l’assurance vie constitue quand même un bon moyen de placement d’argent. Nous entamons maintenant la seconde partie de notre article qui concerne le PEA et son ouverture.
Comment peut-on ouvrir un PEA ?
Pour ouvrir un PEA, vous pouvez vous diriger vers un établissement bancaire en ligne ou physique de votre choix. Pour ce faire, vous devrez présenter aux autorités bancaires :
- votre justificatif d’identité, ce peut être votre carte nationale d’identité ou votre passeport ;
- un justificatif de domicile tel qu’une facture d’énergie, de téléphone fixe, etc. Dans tous les cas, le document présenté doit dater de moins de 3 mois ;
- un RIB (relevé d’identité bancaire).
Dans toutes les banques dans lesquelles vous passerez, vous serez soumis aux mêmes conditions d’ouverture de compte PEA. Seuls les frais peuvent changer d’une banque à l’autre. Des banques comme Boursorama, Fortuneo et ING Direct offrent des services d’ouverture de PEA en ligne. Notons qu’il faut avoir plus de 18 ans pour pouvoir ouvrir un PEA.
Pour ouvrir un PEA, vous devrez être accompagné par un intermédiaire. Cet intermédiaire peut être un conseiller en gestion de patrimoine (CGP), un conseiller en investissement financier (CIF) ou un courtier. Nous vous présentons dès à présent les 3 étapes pour ouvrir un PEA avec un intermédiaire.
Les 3 étapes de l’ouverture du PEA avec un intermédiaire
1ère étape : L’audit patrimonial
Il s’agit là d’une analyse de votre situation par rapport à ce type d’investissement
2ème étape : La définition d’un profil de risque
Le conseiller réalise un portrait-robot de l’investisseur que vous représentez en s’appuyant sur l’audit patrimonial et sur vos projets. Ce portrait-robot lui permettra de vous classer dans une catégorie d’investisseur.
3ème étape : Confirmation ou refus du PEA
Le courtier pourra vous aider pour éviter un refus de PEA. Il vous aidera également pour obtenir de meilleurs investissements en action. Le conseiller en action vous assistera dans l’ouverture du PEA et aussi au niveau des choix de placement.
Quel est l’intérêt d’ouvrir un PEA
L’ouverture d’un PEA vous offre de profiter de nombreux avantages.
- Le PEA est transférable. Une personne qui change d’établissement bancaire peut automatiquement transférer son PEA vers son nouvel établissement bancaire. Notons que cette opération n’est pas possible à réaliser dans le cas d’une assurance vie. Il y a également des frais de transfert à payer. La nouvelle banque à laquelle cette personne souscrit peut prendre ces frais en charge. De ce point de vue, on peut dire que le PEA est plus flexible qu’une assurance vie qui n’est pas transférable.
- Des risques moindres et défiscalisés : la diversification de l’investissement au niveau du PEA permet d’amoindrir et de défiscaliser la prise de risque contrairement à un placement en direct dans une SICAV ou dans un FCP.
- Une épargne attractive : vous pourrez obtenir davantage d’intérêts et investir dans de nombreux titres intéressants.
- Sa fiscalité : vous ne payerez pas d’impôt sur vos revenus et sur vos plus-values.
- Après la durée de 8 ans, vous pouvez toujours garder votre PEA, mais sans faire davantage de versement. Ceci pour retarder de manière maximale le versement de votre rente sur le PEA. Il est également possible de procéder à des retraits sans toutefois clôturer le compte après cette même durée.