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Qu’est-ce qu’un fond de venture et son objectif en capital risque ?

Table des matières
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Créer une entreprise n’est pas un projet facile à réaliser. Il faut trouver une idée innovante et disposer d’un financement conséquent, ce qui ne constitue pas toujours une évidence. Néanmoins, afin d’obtenir ce financement, on peut recourir aux fonds de Venture. Plusieurs établissements choisissent cette approche. La preuve, en 2017, les startups françaises ont levé près de 2,7 milliards d’euros. Qu’importe son secteur d’activité, une entreprise peut obtenir des fonds de Venture Capital. Quels sont les objectifs de ces fonds et comment fonctionnent-ils ?

Qu’est-ce que le Venture Capital ?

Qu'est-ce qu'un fond de venture et son objectif en capital risque ?
Fond de venture – objectif en capital risque

Le Venture Capital désigne l’ensemble des fonds placés par des investisseurs dans le capital des entreprises non cotées. Il s’agit surtout des startups. Une startup peut bénéficier d’une participation financière d’un investisseur, à condition de proposer un service ou un produit novateur. Son projet doit présenter un fort potentiel de croissance.

En général, les fonds de Venture Capital proviennent des particuliers aisés, des banques d’affaires ou des assureurs. Toutefois, l’aide apportée n’est pas que financière ou matérielle. Elle peut aussi se traduire par un soutien technologique ou managérial. Le capital-risqueur ou l’investisseur peut également apporter son expertise et accompagner la jeune entreprise.

L’objectif des fonds de Venture Capital ?

Le fonds de Venture met en relation deux acteurs : un investisseur qui prend des risques et une entreprise en démarrage dont le projet semble rentable.

Le but de l’investisseur reste de participer au développement de la startup. Il fournit à celle-ci les moyens indispensables pour la prospérité de ses activités et le développement de son projet. Une fois que l’entreprise réalise des progrès, soit une firme peut la racheter soit elle peut entrer en Bourse.

À cette étape, les fonds de Venture récupèrent leur mise de départ et un montant fixé en fonction de la valeur acquise par la startup. Pour un capital-risqueur, le risque est très élevé. Si l’entreprise ne se développe pas, il perd son investissement. Pour éviter cela, il fournit une assistance intégrale à l’entreprise et peut intervenir dans sa gestion.

Qui sont les Venture Capitalist ?

Les fonds de Venture qui investissent dans les jeunes entreprises constituent pour la plupart des sociétés de gestion : des fonds nationaux publics, privés et régionaux. Les fonds nationaux généralistes ou spécialisés interviennent essentiellement dans les énergies propres, la conception des logiciels, le high-tech, etc. Les fonds régionaux, quant à eux, interviennent dans les Instituts régionaux de participation.

En dehors des sociétés de gestion, parmi les fonds de Venture, on trouve les business angels. Il s’agit des particuliers disposant de capitaux à investir dans des projets à forte croissance. En général, ces particuliers exercent dans le monde des affaires.

Comment fonctionne le système du capital-risque ?

Comment fonctionne le système du capital-risque ?
Fonds de venture – comment fonctionne le système du capital-risque ?

L’apport de capitaux demeure une étape indispensable dans la création d’une entreprise et dans sa croissance. Cependant, l’obtention de ces capitaux peut s’avérer difficile. En effet, pour l’investisseur, le risque de tout perdre reste élevé. Voilà pourquoi les fonds de Venture Capital se conforment à différentes étapes avant d’entrer au capital d’un établissement.

L’entrée au capital de la société

Avant d’entrer au capital d’une société, l’investisseur en capital-risque étudie minutieusement le business plan. Il discute avec l’équipe dirigeante. Il analyse l’entreprise, son produit, le marché visé et ses objectifs de développement. Généralement, la phase d’étude s’étend sur plusieurs mois.  

En fonction de l’activité de l’entreprise, les fonds de Venture peuvent souscrire des actions ordinaires. Grâce à cette option, ils obtiennent des droits sur la société. Par exemple, ils disposent de droits de vote lors des assemblées générales ordinaires. L’investisseur a droit à l’information et possède des droits financiers : il peut recevoir des dividendes.

Un investisseur capital-risque peut également souscrire des actions à dividende prioritaire. Ce sont des actions sans droits de vote. En optant pour ce type d’actions, le capital-risqueur accepte de se priver de certains privilèges relatifs aux actions ordinaires. En contrepartie, il reçoit des dividendes plus importants.

Une autre option se présente aux fonds de Venture pour entrer au capital. Ils peuvent fournir une avance à l’entreprise en compte courant d’associé. Pour la société, cette option se révèle avantageuse, car le financement obtenu couvre un besoin ponctuel, l’achat d’équipements par exemple. Toutefois, l’avance en compte courant représente une dette pour la startup.

Accompagnement au développement de l’entreprise

Après son entrée au capital, l’investisseur oriente l’établissement pour sa croissance. Il lui apporte son expertise et le financement nécessaire pour la concrétisation de ses projets. L’accompagnement se déroule en moyenne entre 3 et 7 ans, le temps que la jeune pousse s’ancre solidement sur son marché.

Sortie du capital

Les fonds de Venture se rémunèrent essentiellement sur la plus-value qu’ils réalisent lors de la revente de leurs actions. Pour cette raison, afin de sortir du capital de l’entreprise, ils cèdent leur titre de manière à bénéficier d’un retour sur leur investissement. La sortie se réalise par :

  • la réduction ou un amortissement du capital : la société rembourse à l’investisseur tout ou partie de ses actions, en tant qu’une avance sur le partage de l’actif net ;
  • le rachat des actions du capital-risqueur par des associés à un prix convenu ;
  • la revente des titres de l’investisseur à une autre entreprise ;
  • l’introduction de la société en bourse.

Fonds de Venture Capital : à quelle phase interviennent-ils ?

Les fonds de Venture interviennent à différentes étapes de la vie des entreprises. Ils participent à leur développement, depuis leur création jusqu’à leur entrée en Bourse. Ils portent les projets créatifs à maturité. Cela dit, certains fonds de Venture Capital offrent soutien et expertise aux startups à une phase spécifique de leur développement.

L’amorçage ou la phase de seed

À cette étape, les futurs créateurs d’une jeune entreprise disposent d’une idée innovante et souhaitent la concrétiser. Pour cela, il faut créer une structure juridique qui réalisera les essais et développera le nouveau produit. Celui-ci sera ensuite présenté au public. Pour réussir à installer la startup, les créateurs sollicitent un accompagnement des fonds de Venture.

La phase d’amorçage se caractérise par un apport de capitaux. Le but étant de donner à l’entreprise naissante la possibilité de concrétiser son idée et de constituer son équipe, le financement reçu reste généralement faible. Il table entre 300 000 euros et 1 million d’euros. Les investisseurs à l’amorçage sont le plus souvent des proches, des amis et des business angels.

La série A

À la série A, l’idée de la startup se concrétise. L’entreprise possède un business plan solide et jouit d’une certaine stabilité. Elle envisage d’accroître sa clientèle. De plus, ses profits futurs se dessinent clairement. Le fonds de Venture consolide le projet afin de générer de réels revenus.

Il offre son assistance à la jeune entreprise pour que celle-ci développe entièrement son nouveau produit. Pour atteindre cet objectif, il faut un financement. Contrairement à l’amorçage, la série A nécessite un apport considérable de capitaux. Cet apport oscille entre 1 et 5 millions d’euros.

La série B

Après la phase A, l’entreprise entre en phase B. Elle est déjà une actrice majeure de son marché. À présent, elle recherche des solutions pour confirmer son statut, notamment en attirant de nouveaux clients. Elle projette de s’internationaliser. Dans ce but, elle peut absorber des concurrents ou rechercher de nouveaux partenaires.

Dans tous les cas, il lui faut du capital. Le fonds de Venture apporte ce capital de manière à assurer la croissance durable de l’établissement. Avec le financement obtenu, ce dernier pourra construire une solide équipe et ouvrir des bureaux dans des pays étrangers. À la phase B, les capitaux requis se trouvent entre 5 et 50 millions d’euros.

La série C

Les entreprises qui atteignent le stade C profitent déjà d’une bonne notoriété. Grâce à leur réussite, elles s’imposent dans leur secteur d’activité. Elles souhaitent récolter davantage de fonds pour conquérir des marchés à l’étranger. La dynamique de croissance doit s’accélérer pour un retour sur investissement conséquent.

Compte tenu de leur statut, les entreprises à la série C présentent moins de risque pour les fonds de Venture. Ces derniers apportent donc des capitaux plus importants : 50 à 100 millions d’euros environ. En général, la phase C marque la fin du processus et l’entrée en Bourse de l’entreprise. Toutefois, certaines sociétés continuent de prospérer et atteignent des niveaux supérieurs : D, E, F et G. Cependant, très peu d’entreprises réalisent ce parcours.

Quels secteurs intéressent le plus les fonds de Venture ?

En France, c’est le secteur des logiciels et services informatiques qui obtient le plus de fonds de Venture Capital. En 2017, les capitaux investis s’élevaient à près de 756 millions d’euros. Le domaine du e-commerce vient en deuxième position, avec un total d’environ 700 millions d’euros levés au cours de la même année. Ces secteurs bénéficient d’un intérêt des fonds de Venture, en raison de leurs projets innovants offrant une rentabilité des investissements rapide.

Cependant, de nouveaux secteurs émergent. C’est le cas des biotechnologies, les technologies médicales s’appuyant sur des solutions à la pointe des nouveautés industrielles. Chaque année, entre 2015 et 2017, environ 1 400 entreprises ont été créées dans le domaine des biotechnologies.

Le capital-risque : ses avantages et inconvénients

Avantages et inconvénients du capital-risque
Fonds de venture – avantages et inconvénients du capital-risque

Les entreprises qui disposent d’une certaine stabilité bénéficient du soutien d’un capital-risque. Des entreprises naissantes peuvent également profiter de ce soutien, si leurs créateurs présentent une idée innovante.

Grâce à l’accompagnement des fonds de Venture, la startup naît et croit sur son marché. Elle développe son activité, s’internationalise et atteint ses objectifs. Par ailleurs, l’équipe dirigeante bénéficie de l’expertise de l’investisseur. Elle pourra profiter de son carnet d’adresses bien fourni pour développer son réseau de partenaires et s’élargit davantage.

De toute évidence, l’obtention d’un investissement capital-risque se révèle utile et bénéfique pour une startup. Toutefois, cette approche présente des inconvénients. Elle implique une perte de temps. En effet, il faut du temps pour trouver et convaincre les fonds de Venture Capital. Il en faut également pour installer le capital-risque et accomplir les opérations afférentes, comme la levée de fonds.

Dans une société qui ne recourt pas aux fonds de Venture, les actionnaires profitent de bénéfices importants. En revanche, pour une entreprise construite grâce au capital-risque, les bénéfices des actionnaires restent faibles.

Un autre inconvénient du capital-risque réside dans l’intervention de l’investisseur dans la prise de décision et dans la gestion de la startup. En tant qu’actionnaire, il possède des droits. Enfin, la collaboration entre des personnes issues de cultures différentes peut constituer une difficulté majeure pour le développement du projet de l’entreprise.

Où trouver un investisseur en capital-risque ?

La plupart des fonds de Venture appartiennent à des associations. Il convient donc de se rapprocher de celles-ci pour les trouver. On peut aussi les identifier en consultant des annuaires spécialisés, comme l’annuaire de l’Association française des investisseurs pour la croissance. À la recherche de business angels, une autre technique efficace consiste à consulter le site internet de France Angels.

Comment choisir son investisseur en capital-risque ?

Plusieurs fonds de Venture Capital peuvent proposer leur soutien à une startup. Cependant, tous ne répondent pas forcément à ses besoins. Par conséquent, le choix de l’investisseur doit se réaliser en tenant compte de quelques critères.

D’abord, le secteur d’intervention. Un investisseur expert dans les biotechnologies n’apparaît pas comme le fonds de Venture idéal pour une startup qui souhaite créer une plateforme e-commerce. En sollicitant un fonds spécialisé, on profite de son expertise et de son réseau de partenaires.

Ensuite, il convient de définir le stade d’intervention de l’investisseur : en amorçage, en création ou pendant le développement de l’entreprise. Outre ces critères, il faut tenir compte des plafonds de financement, et du budget dont la startup a besoin. Si le projet de celle-ci exige un montant de 200 000 €, ce serait inutile de contacter un fonds pour 700 000 €.

Certains fonds de Venture Capital couvrent un espace géographique déterminé. La couverture géographique demeure donc un autre critère fondamental. L’idéal reste de choisir un fonds qui couvre la zone que cible l’entreprise pour la vente de son produit ou service.

Le fonds de Venture aide les jeunes entreprises ayant une idée innovante à se développer et croître. Le créateur de la startup obtient un financement sans aucune garantie. En outre, il profite d’un accompagnement intégral. Il reçoit des conseils de l’investisseur pour consolider son activité. Toutefois, le capital-risque présente quelques inconvénients.

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